• La star et ses gourousEn avril 1948, la Columbia confie en effet Marilyn aux bons soins d'une de ses répétitrices, afin de lui faire préparer son rôle dans Les Reines du music-hall. Professeur d’art dramatique attachée à la Columbia, Natasha Lytess est une comédienne allemande ayant fuit le régime nazi qui se donne des airs de dramaturge russe et vit à l'époque de leçon de théâtre. Exigeante et péremptoire, elle fascine d’emblée la jeune Marilyn, dont elle devient en 1948 la coach attitrée. D'emblée, le professeur impose à Marilyn un rythme de travail très strict, et la pousse à toujours plus d'exigence, prônant un jeu très intellectualisé. Peu à peu, cette forte personnalité entreprend de régenter la vie de Marilyn, qui va trouver en elle une figure maternelle. La relation entre les deux femmes est bientôt si forte que Marilyn vivra durant certaines périodes chez Natasha, ce qui permet à celle qui est devenue sa coach officielle de la faire travailler encore davantage. Jouissant d’un pouvoir considérable, elle n’hésite pas sur les tournages à diriger elle-même l’actrice à la place des metteurs en scène, qui la détestent tous cordialement. Sur les tournages, Natasha devient la bête noire des réalisateurs. En effet, Marilyn ne tient absolument pas compte de leurs indications, mais s'en remet totalement à l'avis de son professeur, qui par un signe connu d'elles seules lui indique à la fin d'une scène s'il lui paraît nécessaire de la recommencer. Or Natasha demande systématiquement à Marilyn de refaire les prises, et ce jusqu'à des dizaines de fois ! Tour à tour, Fritz Lang, Howard Hawks, Jean Negulesco et Otto Preminger tenteront de la renvoyer, mais à mesure que le pouvoir de Marilyn grandit, elle obtient toujours la réintégration de sa coach, parfois même avec une augmentation de salaire... Certains ont d'ailleurs vu, dans cette manière qu'avait Natasha de fragiliser Marilyn, un moyen de conserver avant tout son emploi. Mais il semble pourtant que la manipulation ne se soit pas exercée à sens unique : Natasha était amoureuse de Marilyn, qui n'ignorait pas ce sentiment et en a beaucoup joué pour obtenir de son professeur le soutien psychologique dont elle avait tant besoin. Quoi qu'il en soit, Natasha sera pendant six ans l'alliée la plus fidèle de l'ascension fulgurante de Marilyn. Jusqu'à ce que la star se réfugie fin 1954 à New York, où d'autres personnages vont entrer en scène, mettant ainsi un terme à cette relation exclusive, et prenant ses distances avec cette femme trop possessive.


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  • Ses citationsIl vaut mieux être malheureux seul qu’avec quelqu’un.

    De quoi ai-je peur ? Pourquoi ai-je si peur ? Est-ce que je me crois incapable de jouer ? Je sais que j’en suis capable, mais j’ai peur. J’ai peur, mais je ne devrais pas ; il ne faut pas. {Extrait d’un carnet de notes, 1959}

    On a filmé des essais dans une piscine où j’étais nue. J’espère que le texte qu’ils vont me donner sera aussi déshabillé que moi.

    Être acteur, c’est lutter en permanence. Je suis consciente de mes faiblesses. Je dois lutter de toutes mes forces.

    J’ai l’intention de devenir une merveilleuse - excusez le mot - actrice de composition.

    À la vérité, je ne me suis jamais payé la tête de qui que ce soit. J’ai parfois laissé les hommes se piéger eux-mêmes.

    J’adore faire les trucs que les censeurs refusent de montrer. Pourquoi sommes-nous sur terre après tout ? Pour rester plantés là et passer à côté de tout ?

    C’était une fille qui savait être gaie, même lorsqu’elle était triste. Et ça, c’est important, vous comprenez ? {Évoquant un personnage dans une pièce de théâtre, 1961}

    Je n’ai jamais envie de blesser quelqu’un, mais vous ne pouvez pas être trop gentille avec les gens car ils vous piétineraient à mort !


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  • Ses citationsComme beaucoup de gens je pense être un composé de simplicité et de complexité. Mais je commence à mieux me connaître aujourd’hui. J’ai passé une grande partie de ma vie à me fuir ; à présent, je me regarde comme je suis. Je ne suis pas non plus aussi désespérée que je l’étais. J’ai lu un peu de Freud, et peut-être cela m’a-t-il aidé. En tout cas, je suis plus équilibrée et je vois plus clair en les autres et en moi-même. {Cinémonde n°1244}

    Sous mes robes, je ne porte ni gaine ni soutien-gorge. {Conférence de presse}

    Vous allez donc me voir par la grâce d’Arthur, en personnage dramatique et nuancé. Mais surtout, n’allez pas croire pour cela que je renonce à être une femme gaie, rieuse, joyeuse. En dehors des fatigues parfois écrasantes du métier, je le suis sincèrement ! {Cinémonde n°1369}

    Ce que je mets pour dormir ? Du Chanel n°5 {Lors d‘une conférence de presse}

    Je ne serais jamais une grande artiste, mais, en travaillant, je peux encore espérer en devenir une bonne. {1955}

    Quand on est dans ses bras, on redevient une petite fille. Je suis sûre que les spectateurs ressentent la même chose. {Parlant de Clark Gable}

    Je ne serai satisfaite que le jour où les gens voudront m’entendre chanter sans me voir en même temps.

    Ce que j’aimerais le plus, c’est devenir une vraie comédienne. Mais je me rends de plus en plus compte de la difficulté de la tâche…

    Ma mère ne voulait pas de moi. Je devais beaucoup la gêner, j’ai dû être une véritable honte pour elle.

    Ce dont j’ai le plus besoin au monde, c’est d’aimer et d’être aimée.


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  • Ses citationsUne fois, j’ai demandé pourquoi je devais poser en maillot de bains pour une publicité de dentifrices, et on m’a regardée comme si j’étais tombée sur la tête.

    J’aime être vraiment habillée, ou pas du tout. L’entre-deux ne m’intéresse pas.

    Si je continue à accepter des rôles comme ceux qu’on m’impose, le public va vite se lasser de moi.

    Je ne sais pas qui je suis, mais je suis la blonde.

    Quand j’étais petite et que je rêvais que les gens me regardaient, je me sentais moins seule.

    Je voulais tellement faire bien ce que je faisais, alors que dans ma vie tout allait si mal.

    J’ai très peu réfléchi au sex-appeal. Si je devais y penser, je suis sûre que ça m’effraierait.

    Notre mariage était une sorte d’amitié cinglée et difficile, avec quelques avantages sexuels. Plus tard, j’ai su que c’était le lot commun de la plupart des mariages. {Parlant de son union avec Joe Di Maggio}

    Dans ce film, je m’appelle Sugar Kane : c’est l’histoire de ma vie. Je tombe en effet toujours sur le bâton de la sucette. {Parlant de son rôle dans Certains l‘aiment chaud}

    Longtemps j’ai eu peur de m’apercevoir que je ressemblais à ma mère et que je finirais comme elle dans un asile de fous. Quand je déprime, je me demande si je vais craquer, comme elle. Mais j’espère devenir plus forte.


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  • Ses citationsIl a dit ça {« embrasser Hitler »} parce que j’avais de plus jolies robes que lui. {À propos de Tony Curtis}

    Je suis systématiquement en retard à mes rendez-vous - parfois de deux bonnes heures. J’ai essayé de faire attention, mais les trucs qui me mettent en retard sont plus forts que tout le reste, et bien trop agréables.

    Quelque part, ça me rend heureuse d’être en retard. On m’attend. On est impatient de me voir. Ça me rappelle toutes ces années où on se fichait que je sois là ou non.

    Après mon mari, et avec Marlon Brando, Yves Montand est l’homme le plus séduisant que j’aie jamais rencontré.

    Les hommes qui pensent que les aventures amoureuses qu’une femme a eues avant eux diminuent l’amour qu’elle leur porte sont généralement des crétins et des faibles. Une femme peut aimer d’un amour nouveau chaque homme dont elle tombe amoureuse, à condition qu’ils ne soient pas trop nombreux.

    Il me traite comme une idiote - « Ma belle ceci, ma belle cela. » {À propos de John Huston}

    Il ne s’est jamais mis en colère contre moi une seule fois parce que j’avais loupé une réplique, ou parce que j’étais arrivée en retard ni rien. C’était un gentleman - le plus grand. {Parlant de Clark Gable}

    C’est la seule personne que je connaisse qui soit en pire forme que moi. {Montgomery Clift}

    C'est un merveilleux écrivain, un homme brillant. Mais je crois qu‘il est meilleur écrivain que mari. {À propos de Arthur Miller}

    Il aurait pu m’écrire n’importe quoi. Maintenant, si c’est-ce qu’il pense de moi, eh bien, je ne suis pas faite pour lui et il n’est pas fait pour moi.{À propos de Arthur Miller}


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