• Une immense star de 1,65mMarilyn, star de 1,65m, trop voyante et trop vue, était bien trop à l’aise avec les médias pour ne pas faire peur aux autorités. Les ruses et les roueries des journalistes, des cinéastes et des photographes n’avaient plus de secrets pour elle. Parfaitement consciente de l’importance de son image, elle avait appris peu à peu à contrôler la circulation des informations et des clichés. Sa relation privilégiée avec les médias avait d’ailleurs commencé très tôt. En 1942, à seize ans, Norma Jean Baker épouse un brave et honnête garçon, Jim Dougherty, avec qui elle semble devoir commencer enfin une vie sans histoire. Mais la toute jeune femme est trop belle et trop sûre de sa beauté pour demeurer la petite ouvrière modèle qu'elle est alors dans une usine de parachutes. Remarquée par le photographe David Conover travaillant pour l'unité cinématographique des forces armées chargé de faire « en des endroits stratégiques des instantanés de jolies jeunes filles, susceptible de rehausser le moral au travail » et lui propose de travailler comme modèle : « Puis-je faire votre portrait ? Vous êtes formidable. Avec ces images, le moral des petits gars de notre armée sera toujours au beau fixe. », elle entreprend rapidement une carrière de cover-girl à 5 dollars par heure de pose qui lui vaut une petite célébrité et la pousse à abandonner sans trop de remords le pauvre Jim Dougherty pour des amants capables de la servir et, surtout, de lui donner à rêver. Elle ne guérira jamais de cette boulimie amoureuse qu'il serait injuste et profondément faux de mettre sur le compte exclusif de l'arrivisme, du cynisme ou de la nymphomanie. Tout au long de sa brève et tragique existence, Norma Jean Baker éprouvera ainsi l'irrépressible besoin de se donner et de retrouver inconsciemment la figure du père qu'elle n'a pas eu. C'est d'ailleurs probablement dans cet élan total (et suicidaire) ainsi que dans cette quête éperdue (et tragique) que réside le secret de son destin.


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  • Un destin tragiqueLe 5 août 1962, le corps sans vie de Marilyn Monroe est découvert dans sa maison de Brentwood, près de Los Angeles. Quelques Boîtes de médicaments vides sur la table de nuit mènent rapidement les enquêteurs à la thèse du suicide. Trop rapidement ? Aujourd’hui encore, le mystère reste entier et le même parfum de scandale continue à planer sur sa vie. Suivie par deux psychiatres, la victime étaient en effet depuis bien des années dans un état permanent de fragilité psychique et mentale. La chambre était fermée de l’intérieur, et un flacon vide, accompagné de l’ordonnance délivrée la veille, semblait vouloir écourter l’enquête en désignant clairement le suicide comme seule explication. Pourtant, mais on ne le comprit que plus tard, plusieurs indices tendaient vers la thèse de l’assassinat. Le corps avait été déplacé : pourquoi ? Par qui ? Une ouverture avait été pratiquée dans la fenêtre : pour transporter le corps et l’installer dans la chambre ? Enfin, l’autopsie ne révéla pas de traces de médicaments dans l’intestin, mais dans le sang : les médicaments qui l’ont tuée ont-ils été injectés, et ce par un tiers ? Motifs et coupables restaient encore à déterminer. Les quelques points flous de la vie de Marilyn semblaient eux aussi appuyer la thèse de l’assassinat, notamment ses relations amoureuses avec les frères Kennedy, Robert, le Ministre de la Justice, et surtout John, président des États-Unis. Car le pays entier savait : au mois de mai de la même année, la blonde star, moulée dans une robe fourreau de couleur chair, avait chanté Happy Birthday à John, lors d’une cérémonie d’anniversaire officielle retransmise par la télévision depuis le Madison Square Garden. Et sa voix si sensuelle, à la féminité exacerbée, avait fait de cette banale chanson traditionnelle une véritable déclaration d’amour. Confidente de l’un puis de l’autre, elle notait dans ses carnets des conversations sur l’oreiller qui touchaient parfois au secret d’État. De là à penser que l’État américain la considéra un jour comme dangereuse, il n’y a qu’un pas. La star internationale, objet de tous les fantasmes des hommes et de toutes les jalousies des femmes, avait réussi à tirer un trait sur son enfance de petite fille abandonnée par une mère dépressive, pour se retrouver finalement au cœur de la vie politique de son pays.


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