• Glamour girl

    Glamour girlReine de beauté et sex-symbol, Marilyn a aussi incarné pour toute une génération la quintessence du chic made in Hollywood. Entre luxe, mode et falbalas, petite revue de détail de la panoplie d'une superstar.

  • Glamour girlPlus que tout autre produit de luxe, Marilyn adorait les produits de beauté. Dès ses débuts, la starlette dilapide ses premiers cachets dans l'achat de crèmes, onguents et autres lotions. Au grand dam de ses proches, qui considèrent qu'elle pourrait faire un meilleur emploi de ses maigres revenus... En fait, cette passion pour les cosmétiques lui a été transmise par sa tutrice Grace McKee qui, dès l'âge de dix ans, lui enseigne l'art de se faire belle et l‘usage des cosmétiques. Enfant, elle l'emmenait déjà chez l'esthéticienne et la maquillait. À l'époque, Marilyn vit encore à l'orphelinat, où elle rentre un jour en oubliant de se démaquiller. Elle tremble alors en croisant l'une des sévères directrices de l'établissement, mais celle-ci se contente de lui déclarer : «tu as une peau ravissante et je comprends que tu ne veuilles pas avoir le visage qui brille, mais tu forces un peu sur le fard...» Un conseil que Marilyn gardera en mémoire, devenant au fil des ans une véritable spécialiste de la question. Marilyn était jolie sans maquillage, mais quelconque, et elle le savait. Alors, elle apprit tous les trucs professionnels. Elle appliquait tout d'abord une base fluide, plus claire autour des yeux, des tempes et des pommettes. Ensuite, elle accentuait les ombres des paupières vers les temps et dessinait au crayon le contour des yeux, qu'elle avait bleu-vert. Elle ajoutait des faux cils faits à la main. Elle effilait légèrement les sourcils pour agrandir le front et ajoutait des ombres sur les joues pour les creuser. Elle appliquait aussi des fards sur son visage et sur son décolleté, assortis aux tenues qu'elle allait porter. Comme rouge à lèvres, elle utilisait un mélange de trois tons différents qu'elle recouvrait d'un mélange de vaseline et de cire pour obtenir un aspect humide. Parfois, elle rajoutait un grain de beauté sur la joue gauche. Ses séances de maquillage duraient souvent plusieurs heures et l'obligeaient à se rendre en avance sur les tournages. À une seule occasion, elle changea son style de maquillage. Ce fut lors de la première de Rivière sans retour. Même s'il avait beaucoup d'effet, on ne reconnaissait pas la Marilyn que l'on aimait. Elle revint ensuite à ses habitudes. Comme s'en souvient Allan Snyder (son maquilleur attitré et ami, qui la maquilla pour son premier bout d’essai et la suivit durant toute sa carrière), «Marilyn connaissait chaque truc de maquillage. Elle était magnifique, bien sûr, mais ce n'était qu'une illusion. Elle était très jolie sans maquillage, mais quelconque, et elle le savait.» Que ce soit pour un tournage ou un événement privé, les séances devant le miroir pouvaient durer jusqu'à trois heures, la star poussant le perfectionnisme jusqu'à exiger des faux cils faits mains.


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  • Glamour girlMais le vrai souci de Marilyn, ce sont ses cheveux. Leur ondulation naturelle rend la tâche ardue à tous ses coiffeurs, qui avant toute nouvelle coupe doivent d'abord défriser les boucles rebelles. Autre sujet de préoccupation : quelle blondeur adopter ? Alors qu'elle est encore mannequin, Marilyn se bat longuement contre Emmeline Snively, la directrice de l'agence à laquelle elle appartient : cette dernière souhaite que sa nouvelle recrue renonce à sa belle chevelure châtain. Mais malgré son immense désir de devenir actrice, Marilyn refuse d'être une décolorée de plus. Elle finit pourtant par céder, et... convient elle-même de la réussite de la transformation ! Dès lors, Marilyn va passer par toutes les nuances de blond : cendré dans Quand la ville dort, solaire dans Niagara, platine dans Certains l'aiment chaud et presque blanc dans Quelque chose doit craquer, son dernier film. Seule exception à la règle : la chevelure presque rousse arborée par la star dans Le prince et la danseuse... Lors du tournage d'Arrêt d'autobus, la blondeur est tellement devenue la marque de fabrique de Marilyn, que celle-ci exigera que les cheveux naturellement blonds de sa partenaire Hope Lange soient un peu foncés, afin de ne pas ternir l'éclat de sa propre chevelure ! Mais qu'on ne s'y trompe pas : les cheveux n'ont d'importance pour Marilyn qu'à titre d'écrin. Comme l'a déclaré l'un de ses coiffeurs, George Masters : «Si je l'avais coiffée de manière à provoquer des remarques du type : "vos cheveux sont superbes", je ne l'aurais jamais revue. Elle ne voulait pas qu'on lui dise "votre coiffure est magnifique", mais "vous êtes magnifique"» !


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  • Glamour girlAu cours du tournage du Milliardaire, Marilyn réalise un vieux rêve d'enfance en faisant venir toutes les semaines à Los Angeles une vieille dame à la retraite, Pearl Porterfield, dont elle a réussi à retrouver la trace. Coulant désormais des jours paisibles dans la région de San Diego, cette dernière a été la fidèle coiffeuse de Jean Harlow au cours des années trente : précisément l'époque à laquelle la petite Norma Jean Baker rêvait de ressembler un jour à son idole. Avec pour unique rivale Mae West, Jean Harlow était alors la blonde la plus célèbre du cinéma américain, mondialement connue pour avoir associé dans l'imaginaire des cinéphiles un puissant sex-appeal aux crans dorés de sa chevelure... C'est au Beverly Hills Hotel, où logent alors les couples Miller et Montand, que la précieuse Pearl Porterfield est conduite chaque samedi par un chauffeur pour y prendre soin des cheveux platine de la nouvelle Jean Harlow. Le rituel est immuable : toujours généreuse envers ses amies, Marilyn demande également à la coiffeuse de s'occuper des cheveux blonds de Simone Signoret, et l'après-midi se passe en grignotages de sandwichs et anecdotes sur le bon vieux temps de la Metro Goldwyn Mayer... Ces moments de complicité comptèrent assurément pour beaucoup dans l'amitié qui lia les deux actrices, et ce malgré la passage survenue par la suite entre Marilyn et Yves Montand. Et ils permirent par ailleurs à Pearl Porterfield d'entrer dans la légende hollywoodienne comme la femme qui coiffa trois des plus belles actrices du monde…


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  • Glamour girlBien sûr, l'élégance vestimentaire faisait également partie des armes de séduction de Marilyn. Mais pour autant, la star n'a jamais collectionné les tenues, préférant porter pour les séances de photos ou les soirées de galas des robes empruntées au studio. Certes, au début de sa carrière, cette pratique s'expliquait avant tout par un niveau de vie modeste, mais même plus tard, Marilyn ne fut jamais une fashion victim bourrant ses placards de vêtements jamais portés. Ce qui ne l'empêchait pas d'aimer faire du shopping chez Sak's ou dans le grand magasin new-yorkais Bloomingdales, ni d'apprécier le style du créateur Emilio Pucci. Mais les robes rendues célèbres par Marilyn sont en fait des modèles créées par des couturiers de cinéma, tels Jean-Louis ou William Travilla. Fidèle collaborateur de la star, avec qui il tourna huit films, ce dernier a notamment signé la fameuse robe en lamé or, qu'il dut quasiment coudre à même le corps de Marilyn pour la remise du prix Photoplay. Comme Brigitte Bardot en France, Marilyn jouissait alors d'une telle aura que les tenues qu'elle portait devenaient instantanément à la mode, qu'il s'agisse de la robe à dos nu de Sept ans de réflexion ou des jeans décontractés des Désaxés. En effet, celle qui fut et reste l’un des plus magnifiques symboles de la féminité s’habilla souvent en jeans. En 1946, personne n’en portait encore de façon quotidienne. Elle, oui. C’est même comme cela qu’on la remarqua d’abord, un jour de cette même année, à la sortie d’un studio. Le bas en était effrangé ! Plus tard, devenue célèbre, Marilyn portera très souvent un jean plus classique, sans frange et bien coupé, qui fut même vendu très cher lors d’une vente Christie’s à New York : pour le plus grand bonheur de la marque Lewis ! Peu de spectatrices purent en revanche s'offrir la robe à 12.000 dollars conçue sur mesure pour le gala d'anniversaire du président Kennedy. Le vertigineux fourreau de perles avait été commandé à Jean-Louis en ces termes : « une robe que seule Marilyn Monroe oserait porter »… Des dizaines de ventes aux enchères furent organisées dans le monde entier pour disperser bijoux, robes ou autres accessoires (parfois d’un goût douteux) de la star. Mais la plus fabuleuse est sans doute celle organisée à New York, en 1999 : la robe aux 6.000 perles cousues main portée lors de l’anniversaire de JFK, fut adjugée en 1.267.5000 dollars tandis que la célèbre paire d’escarpins rouge brodés de strass, créée par le grand chausseur italien Ferragamo fut acquise pour 42.000 dollars ! Avec une façon d’être et de bouger tout à fait unique, Marilyn savait donner de l’esprit à tout ce qu’elle portait, fut-ce n’importe quoi : un simple tee-shirt de l’armée, un sac à patte, un simple peignoir blanc… panoplie de sex-symbol pas très habituelle… C’était pourtant l’époque où Christian Dior et Coco Chanel imposaient leurs lois de l’élégance. Ella Fitzgerald qui aimait beaucoup Marilyn, dit d’elle dans les années soixante : « Elle était en avance sur son temps mais elle ne le savait pas. » La nudité lui sied également parfaitement et Marilyn aimait être nue. Il n'y avait là de sa part aucune provocation. C'est d'ailleurs en cela qu'elle révolutionna les mœurs de l'époque puisque, pour elle, être nue était une chose naturelle. Elle eut beaucoup de mal à le faire admettre mais cette innocence fait aussi partie de son mythe. Cela lui créa évidemment quelques problèmes puisqu'en plus, elle ne portait presque jamais de sous-vêtements. Sauf à la fin de sa vie parce que, disait-elle, c'était au tour de ses seins d'avoir à lutter contre la gravité. Un jour elle raconta qu'enfant, elle rêvait souvent qu'elle était dans une église et que tout à coup elle avait besoin d'être nue devant les hommes et devant Dieu : une autre version du chérubin que la directrice de l'agence de modèles, avait vue en Norma Jean…


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