• Ses premiers filmsSous contrat avec la Fox. Film en technicolor de F. Hugh Herbert avec June Haver, Lon McCallister, Nathalie Wood, Robert Karnes…

    Le 23 juillet 1946, Marilyn signa son premier contrat de six mois qui la liait à la Fox, mais pendant toute sa durée, elle ne participa à aucun tournage. Le contrat fut cependant renouvelé pour six mois, en janvier 1947. Au mois de mars, elle tourna pendant quelques jours pour ce film, en tant que figurante. Son personnage s’appelle Peggy et n’apparaît qu’à deux reprises. Dans la première, on la devine rapidement sur le perron de l’église, à l’arrière-plan de June Haver et de Nathalie Wood. On l’entend lancer un faible « Hi Rad ». Dans la seconde, elle se trouve dans un canoë en compagnie d’une autre starlette, Colleen Townsend, et s’approche d’un ponton où se trouve Robert Kames. Mais cette scène fut coupée au montage, il ne reste que la vision d’un canoë dans le lointain alors que des jeunes gens se baignent Bien sûr, son nom n’apparut pas au générique. Le film sortit en avril 1948, soit quatre mois après son film suivant.


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  • La star et ses gourousC’est avec une scène extraite d’Anna Christie d'Eugène O'Neill, pièce du grand dramaturge américain, que Marilyn connaît l’une de ses rares expériences théâtrales. Élève à l’Actors studio, l’actrice en donne une représentation publique en février 1956. Marilyn éprouve alors un trac terrible qui lui fera dire : « Je ne voulais qu’une chose, m’allonger et mourir ». Mais le public présent estima sa performance remarquable.


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  • La star et ses gourousLa période qui suit le tournage de Sept ans de réflexion marque pour Marilyn une phase d'émancipation. Vis-à-vis de son mari Joe Di Maggio, d'une part, qu'elle se résout enfin à quitter. Et surtout vis-à-vis de la Fox, pour qui elle refuse de tourner à nouveau, malgré ce que prévoit son contrat... C'est en février 1955 que la star fait la connaissance de Lee Strasberg, directeur du célèbre Actors Studio, qui décide de faire de Marilyn une vraie comédienne. C’est un homme de théâtre russe, Constantin Stanislavski, qui a mis au point, au début du siècle dernier, une méthode d’interprétation révolutionnaire, visant à obtenir une identification psychologique totale entre l’acteur et son personnage. Cette méthode - La Méthode - fut reprise à New York en 1947, avec la création de l’Actor’s Studio par Elia Kazan, auquel devait bientôt succéder Lee Strasberg (lui-même ancien élève de Stanislavski). De nombreux comédiens américains furent marqués par l’Actor’s Studio, d’abord sur les scènes new-yorkaises, puis sur les plateaux hollywoodiens (notamment avec les films de Kazan) parmi lesquels : Marlon Brando, James Dean, Paul Newman, Carroll Baker, Ben Gazzara, Rod Steiger, Susan Strasberg (la fille de Lee et de Paula Strasberg), Jane Fonda et, bien sûr, Marilyn Monroe. La fameuse Méthode reposant sur l'introspection, Strasberg exige de sa nouvelle élève qu'elle entame aussitôt une psychanalyse. Heureuse que son nouveau mentor, qui incarne pour elle le monde prestigieux du théâtre new-yorkais, croit à ce point en elle, Marilyn se lance avec passion dans cet apprentissage. Comme avec Natasha, l'actrice verra très vite en Lee et en son épouse Paula des parents de substitution, au point qu'elle viendra souvent dormir chez eux les soirs de trop grand désarroi. Et c'est Lee qui, lors du mariage de Marilyn avec Arthur Miller, mènera sa protégée à l'autel... Quant à Paula, qui est elle-même une ancienne actrice, elle devient à partir du tournage d' Arrêt d'autobus la nouvelle répétitrice de la star. Natasha a pourtant tenté désespérément de retrouver sa place auprès de Marilyn, mais celle-ci ne daigne même pas lui annoncer en personne qu'elle ne veut plus d'elle... Peu à peu, l'ascendant de Paula sur son élève sera tel que pour Le Milliardaire, la coach touchera plus d'argent que la comédienne ! Toujours vêtue de noir, ce qui lui vaut d'être surnommée La sorcière par ceux qui lui reprochent d'exploiter Marilyn, Paula sera pourtant appréciée par certains réalisateurs pour sa capacité à calmer les angoisses de la star. Mais c'est malgré tout à Lee que Marilyn voue l'affection la plus profonde, doublée d'une admiration sans bornes. Et c'est à lui qu'elle lèguera, à sa mort, la totalité de ses biens, ainsi qu'une grande partie de sa fortune...


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  • La star et ses gourousÀ son arrivée à New York en 1955, Marilyn suivit des cours d’art dramatique auprès de Constance Collier (1878-1955), une vieille anglaise de près de 80 ans, grande comédienne de la scène londonienne. Elle était arrivée à Hollywood à la fin de sa vie pour interpréter au cinéma des rôles de vieilles dames excentriques notamment dans Anna Karenine (1935), Le Petit Lord Fauntleroy (1936), Pension d’artistes (1937), La Duchesse des bas-fonds (1945) et Un mari idéal (1948). Après 1950, elle s’était installée ensuite à New York où elle enseigna et eut notamment comme élèves Vivien Leigh, Katharine Hepburn et Audrey Hepburn. Marilyn trouva en Constance une femme droite et honnête qui parvint à cerner précisément les qualités de son élève et à lui procurer la confiance qui lui faisait tant défaut. Elle estimait que Marilyn n’était pas une comédienne dans le sens littéral du terme et que jamais elle ne pourrait monter sur une scène de théâtre. Son jeu subtil, sa présence, sa luminosité ne pouvaient être perçus que par le truchement de la caméra. Pour elle, comparer la jeune femme à Jean Harlow était une erreur. Elle jugeait que son talent ne s’était pas encore révélé mais qu’elle pourrait, un jour, devenir une grande actrice. Malheureusement, Constance Collier mourut en avril 1955. Marilyn se rendit à son enterrement avec son ami Truman Capote. Si le décès de son professeur ne s’était pas produit si rapidement après son arrivée, peut-être n’aurait-elle jamais cherché un autre professeur d’art dramatique. Elle le trouva en la personne de Lee Strasberg. Cette rencontre allait transformer entièrement son avenir et développer des troubles dont elle ne parvint jamais à se guérir. «C’est une merveilleuse enfant. Je ne pense pas qu’elle soit une comédienne, en tout cas pas au sens traditionnel du terme. Ce qu’elle possède - cette présence, cette luminosité, cette intelligence à fleur de peau - tout cela ne passerait pas la rampe au théâtre. C’est si fragile et si subtil que seule la caméra peut le saisir… Mais tous ceux qui pensent que cette fille est simplement une autre Jean Harlow ou quelque chose du même genre, sont cinglés. J’espère, j’espère vraiment de tout mon cœur qu’elle vivra assez longtemps pour laisser s’exprimer cet étrange et merveilleux talent qui l’habite comme un esprit en cage.» tel est le jugement très juste que portait Constance Collier sur Marilyn Monroe.


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  • La star et ses gourousSe conformant aux conseils de Natasha Lytess, Marilyn se met à suivre à partir de 1951 des cours particuliers avec Michael Tchekhov, professeur au prestigieux parcours. Outre qu'il est le neveu du dramaturge Anton Tchekhov, ce russe d'origine a en effet été nominé à l'Oscar pour son rôle de psychanalyste dans La maison du docteur Edwards d'Alfred Hitchcock, et il compte à l'époque parmi ses élèves des acteurs comme Yul Brynner et Gregory Peck. Impressionnée, Marilyn se lance sous sa direction dans un travail axé principalement sur l'expression corporelle, même si, comme Natasha, Tchekhov accorde également une grande importance à l’intellect. Devenant de plus en plus anxieuse à l'idée de décevoir un professeur qu'elle estime tant, Marilyn aura bientôt recours à sa méthode habituelle, en arrivant très en retard aux leçons, ou même en ne venant pas du tout. Excédé, Tchekhov finit par annoncer à Marilyn qu'il ne souhaite plus l'avoir comme élève. Mais la jeune femme le supplie de la garder... Plus tard cette année-là, Marilyn envoie à son professeur, en guise de remerciement, un portrait d'Abraham Lincoln avec ces mots : «Lincoln était l'homme que j'admirais le plus quand j'étais écolière. Maintenant, c'est vous.» Pour autant, Tchekhov ne chercha jamais à tirer parti de l'énorme influence qu'il avait prise sans le vouloir sur sa jeune élève, se contentant de lui insuffler comme il pouvait un peu de confiance en elle dont elle manquait si cruellement...


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